Mercy Thomson-Tome 10

Laissez-moi parler d’une de mes chouchoutes de la Bit Lit (puisqu’il faut lui donner ce nom détestable), en la personne de Mercy Thomson, héroïne de Patricia BRIGGS.

Patricia BRIGGS a écrit pas mal de série dans le genre Fantasy avec Hurog ou Corbeau et le genre romantico-loupgarien (néologisme personnel) avec Mercy Thomson et Alpha&Oméga.

C’est de Mercy dont je veux vous parler. D’abord, respect envers une héroïne qui descend du Dieu Coyote, frère américain de Loki, et grand amateur de Chaos. Mercy n’est pas Chasseuse, héritière ou super glamour : « J’ai un diplôme d’histoire, ce qui est l’une des raisons pour lesquelles je suis mécanicienne auto ». L’histoire d’amour est vite soldée (tome 6), elle se marie avec un loup garou et est très amoureuse de son chéri. Ah. ..Désolée mais pas de cul dans ses histoires.

Bien sûr, une coyote ne peut que rencontrer des loups garous. Puis des vampires. Puis des sorcières. Puis d’autres dieux ou démons. Puis des Faes. Puis des Gremlins. Puis…enfin, elle n’arrête pas. Plus les histoires avancent, plus le panthéon s’élargi .La seule chose qui reste constant, c’est l’humour omniprésent, le second degré et le plaisir de l’auteure à jouer avec les stéréotypes des créatures magiques. Il y a des méchants très méchants, des potes, de la baston, mais aussi des personnages plus ambigus, des objets magiques. P.BRIGGS s’amuse beaucoup avec la mythologie celtique, hopis, et les arts de la guerre.

Dans ce 10eme tome, Mercy se retrouve enlevé à Prague. Pour une Coyote qui n’est jamais sortie plus loin que les Tri-Cities (Washington) et le Montana, le contraste sera rude. Ah…les charmes de la vielle Europe.

Bon, une fois de plus, Mercy devra faire preuve de débrouillardise, son chéri devra faire preuve de sang-froid et les golems devront …ha non, je ne vous dis pas !

Allez, quelques extraits pour le plaisir :

« Je n’avais aucune idée de l’endroit où je me trouvais, mais « loin » me semblait une destination appropriée, et je n’hésitai pas un instant. » Tome 10

« L’abondance de graffitis me surprit, pour une raison stupide. Les Tri-Cities luttent contre ce phénomène, principalement lié aux gangs mais aussi parfois le fait d’adolescents s’efforçant de laisser leur marque dans une société indifférente. Dans mon esprit, le problème des tags concernait exclusivement le Nouveau Monde, une supposition totalement ridicule. Je savais pertinemment qu’il existait des graffitis datant de l’époque romaine qui véhiculaient sensiblement le même message que leur version moderne : « Ta sœur couche avec des gladiateurs », « Je suis passé par là », « Flavius est trop canon », etc. » Tome 10

« Je suis mécanicienne. Je bricole. Je me transforme en coyote de dix-sept kilos. J’ai des amis puissants. Mais, au final, mon véritable superpouvoir, c’est le chaos. » Tome 10

« Il me fusilla du regard, ce qui était un exploit certain étant donné qu’il avait les yeux fermés ». Tome 7

« Un vampire avec un fusil à canon scié… C’était un peu comme si on avait filé une tronçonneuse aux Dents de la Mer, ça faisait un peu trop de bonnes choses à la fois ».Tome 4

« Pourquoi considère-t-on que les voitures sont des femmes ? demanda-t-il.
– Parce qu’elles sont capricieuses et exigeantes, répondit Zee.
– Parce que, si c’étaient des hommes, elles passeraient leurs journées à se plaindre au lieu d’agir, rétorquai-je. » Tome 5

Ne vous fiez pas aux couvertures qui sont…très anglo-saxonnes.