Allez, un nouveau coup de cœur pour une BD sortie en septembre 2017.
La BD Valérian et Lauréline existe depuis 1967 (et oui, ça nous rajeuni pas ma brave dame). Bon, moi je ne lisais pas Pilote à l’époque, j’en était encore à Oui-Oui. J’ai découvert Valérian quand j’étais ado, et le coté second degré du héros, perdu sans son héroïne, le monde coloré, et les histoires de SF m’ont rapidement passionné. Le jours ou j’ai découvert Alflolol , j’étais perdue pour la bd classique. C’est vous dire que Valérian…j’ai tout lu. Je passerai rapidement sur les derniers tomes où le couple Mézière /Christine était franchement fatigué et les albums n’étaient que de pâles copies des histoires précédentes.
Mais sincèrement, relisez les 15 premiers tomes, pétard c’est que du bon !
Entre le clonage, dieu, le changement climatique et le pouvoir de l’anarchie, tout y passe. Bon, d’accord, des fois, les couleurs, ça pique un peu les yeux, mais dans ces années-là, une BD d’humour, même de SF, c’était ni morose ni grisatro-intello (oui j’aime les néologismes, habituez-vous).
En 2011, Larcenet avait fait un album parodie/hommage/ « revisitation » de l’univers de Valérian & Laureline. Le concept était sympa et le croisement avait le mérite de faire plaisir aux fans du second degré. (L’armure du Jakolass chez Dargaud)
Là, il s’agit d’une véritable histoire : Contexte respecté, personnages dignes d’eux-mêmes, histoire radicalement foutraque et dessous ironiques sur les marchés monétaires. Le duo Lupano/Lanffray avec Dargaud ont décidé de relancer la franchise et c’est plutôt réussi. Le dessin est hyper dynamique, comme d’hab’ c’est Laureline qui se tape tout le boulot, et les Shingouz sont toujours aussi amoraux et amoureux. C’est assez jubilatoire, ça ne se prend pas au sérieux mais ça démontre un vrai respect de l’univers d’origine.
Franchement une des belles BD de cette fin 2017.
S’ils en font d’autres, je prends !