Longtemps, je me suis couchée de bonne heure. Non pas pour le plaisir des draps frais de mon lit, mais parce que sous les couvertures, se cachaient de fabuleux univers.
Mais voilà qu’on grandit, et qu’on nous apprend qu’il existe des livres qu’on affiche bien haut, et des livres qu’on cache sous des couvertures étranges, ou nos couvertures douillettes.
Il y a une littérature du bien, sérieuse, réaliste, en lien avec le monde. Et il y a une littérature du mal, honteuse, en lien avec d’autres mondes.
Et bien avouons-le, nous sommes des créatures du Mal.
Oui nous aimons les histoires débiles, oui nous aimons les gags à deux balles, oui nous aimons les histoires d’amour. De cul aussi.
Et Alors ?
Qui se fait le juge de notre pensé ? Qui se fait l’avocat de la réalité ?
Le regard des autres fut toujours, à un moment ou à un autre, assez lourd à porter.
—Mais pourquoi tu lis ça ? (notez le « Ça »)
—Ha… Madame, on n’a pas ce genre, nous, nous vendons de la littérature (texto)
—Mais remets les pieds sur terre, ça sert à rien tes histoires de robots !
Et oui, la Littérature doit servir…
Alors nous, on décide qu’elle ne sert à rien .Qu’elle fait rire. Qu’elle imagine. Qu’elle nous lie.
Alors on décide que surtout, surtout : PLUS JAMAIS ON AURA HONTE !!!