Nous sommes l’étincelle de Vincent VILLEMOT chez PKJ

Nous sommes l’étincelle de Vincent VILLEMOT chez PKJ

Trois gamins courent dans les bois. Trois mômes qui savent éviter les loups, mais qui restent émerveillés par une vieille cassette de musique sacrée dans une abbaye délabrée.

Trois morveux qui connaissent la forêt comme leur poche. Mais pas les hommes qui la traversent.

La rencontre est brutale, malsaine et violente.

Une course poursuite s’engage entre ces brutes qui conduisent les enfants en esclavage, et un ermite solitaire armé jusqu’aux dents.

Qui sont ces enfants des bois ? Et leurs parents ? Où sont-ils ? Pourquoi laissent-ils leurs enfants dans cette vie sauvage ?

Flash-back : ils ont vingt ans, sont persuadés que ce monde n’est plus pour eux. Ils font la révolution et quittent leurs familles, leurs boulots. Ils ont pour nom Atigone, Xavier, Pibes ou La Houle. Ils réinventent une vie à partir de rien, partent dans des villages déserts, prennent  la tangente, s’enfoncent dans les frondaisons inhospitalières.

Trente ans plus tard, que reste-t-il de leurs rêves.

Comment le monde en est arrivé là.

Histoire d’une utopie et de son évolution, Nous sommes l’étincelle raconte au présent, au passé, une histoire de société qui n’en peut plus de sa jeunesse et de ses idéaux. Elle raconte ce que devient un rêve, ce qu’il reste lorsque la vie dérape, mais qu’on reste accroché à nos convictions.

Dystopie amère, mais traversée de lumière comme une forêt traversée de soleil, cette histoire au rythme changeant et aux images très fortes m’a profondément touchée.

Une écriture fluide, pour une histoire construite comme une tapisserie, dont on ne découvre le dessin qu’au fur et à mesure des époques et des personnages.  

 Je ne sais pas ce qu’a écrit d’autre Mr Vincent VILLEMOT, mais je vais chercher.

« Tu sais, on dit que quitter l’enfance, c’est perdre ses utopies… Devenir raisonnable. Moi, je crois que c’est l’inverse. C’est plutôt les choisir. »

« Depuis que l’être humain nomme « intelligents » des voitures, des téléphones, des villes, il semble que l’intelligence se soit retirée du monde. »