Tout bon français se doit d’avoir lu ses grands classiques. Jules Verne, comme Victor Hugo, ces monstres de la littérature, sont notre patrimoine. Mais, bon sang, que c’est chiant à lire Jules Verne !
Loin d’être un roman d’aventure, c’est un récit de voyage parsemé de quelques péripéties (poulpes géants, icebergs, sauvages…), mais c’est surtout des passages d’encyclopédie ichtyologiques, une suite absconse de noms de poissons, de zoophytes et végétaux marins.
Là où le roman est fort – voire d’actualité – c’est sur les propos écologiques, je cite :
« Lorem Ipsum Dolor Sit Amet »
Ah non, ça c’est du remplissage :
« […] Il s’agissait alors de procurer de la viande fraîche à mon équipage. Ici, ce serait tuer pour tuer. Je sais bien que c’est un privilège réservé à l’homme, mais je n’admets pas ces passe-temps meurtriers. En détruisant la baleine australe comme la baleine franche, […] vos pareils […] commettent une action blâmable. C’est ainsi qu’ils ont déjà dépeuplé toute la baie de Baffin, et qu’ils anéantiront une classe d’animaux utiles. […] »
C’est aussi un roman à la gloire des passions de Verne : les Voyages, l’Océan et la Science. Partie prenante de son cycle sur les Voyages Extraordinaires (avec Cinq Semaines en Ballon, Voyage au Centre de la Terre, De la Terre à la Lune, Le Tour du Monde en 80 Jours, j’en passe et des meilleurs)
Rappelons aussi qu’à l’origine, ce roman était paru sous forme d’épisodes dans un magazine jeunesse intitulé Magasin d’Education et de Récréation… On est loin d’Okapi ou de Jeune & Jolie !
Et ceci dans un roman daté de 1869 ! Bon, à côté de cela, Nemo chasse la tortue, le dauphin, pêche à la traîne et compagnie. Mais tout de même !
Donc, bref, il faut l’avoir lu. Mais – ô nostalgie, il me semble que Le Château des Carpathes est un brin plus motivant à lire !
Stéphane