-Les-Oiseaux-du-temps

Amal El-Mohtar Max Gladstone


160 pages
Éditeur : Mnémos (14/05/2021)

Oui, bon, d’accord, je suis faible.

Il m’arrive encore d’acheter un livre simplement parce que la couverture m’a mise à l’arrêt.

Je sais, normalement, un lecteur/trice avertie se renseigne sur l’auteur, lit le 4eme de couverture, demande son avis au libraire, puis feuillète les pages et prend au moins le temps de lire un paragraphe.

Et puis des fois, non.

On est happé par une couverture et on sait que même si rien ne nous convient, on va quand même acheter ce foutu livre, parce que, et c’est tout.

Alors voilà, j’ai craqué.

Et par les poils de Cuchulainn , qu’est-ce que j’ai bien fait.

Les oiseaux du temps nous emmène à la rencontre de deux guerriers/ guerrières (les sexes ne sont ni mentionnés ni importants), qui parcours les mondes, les planètes et le temps, chacun.e au service d’une autorité nébuleuse.

Et puis, un jour, à force de se croiser sur les champs de batailles et dans les étoiles, l’un.e laisse un message à l’autre.

Au début ironiques, moqueurs, provocateurs, les messages vont peu à peu devenir complices, puis amoureux.

Après tout, qui peut on aimer lorsqu’on ne croise personne d’autre que son ennemi ?

Alors, pour Rouge et Bleu, tout va changer.  Les espaces deviendront des lieux de souvenirs, de désir, de rencontres manquées. Les planètes se transformeront en piste de danses virtuelles.

Mais bien sûr, en amour comme à la guerre, il n’existe pas de bataille qui ne finissent dans le sang.

Alors…..Alors ?

Et bien, partez à la rencontre de Rouge et de Bleu.

Le texte est onirique, poétique, violent, sincère, métaphorique. Si vous acceptez de vous laisser prendre, le voyage sera unique et troublant.

J’apprécie ta subtilité. Toutes les batailles ne sont pas grandioses, toutes les armes ne sont pas féroces. Même nous, qui combattons à travers le temps, oublions la valeur d’un mot prononcé au bon moment, d’un bruit dans le bon moteur, d’un clou dans le bon sabot… Il est si facile de détruire une planète que l’on peut négliger la valeur d’un murmure susurré à la neige.