Megan BANNEN, traduction Nenad SAVIC, édition Milady
Du haut de ses jolies chaussures à talons, de sa robe jaune et de son ruban à cheveux au ton fraise des bois, Mercy ne ressemble en aucun point à la thanatopractrice qu’elle est pourtant.
C’est avec une compassion sans limites qu’elle fabrique les bateaux qui seront les dernières habitations des défunts de Tanria.
Mais la concurrence est de plus en plus rude, et elle se retrouve de plus en plus seule a faire de plus en plus de travail.
Alors lorsque le beau (et ténébreux) Hart, vient lui casser les pieds une fois de trop, le ton monte très vite des deux côtés.
Qu’il aille chasser les Acharnés, qu’il s’occupe des dieux morts, et qu’il lui fiche la paix !
Elle préfère guetter le courrier que lui apporte un nimkilim (lapin géant ou hérisson buveur de soda en fonction de l’heure de service) et répondre à son amoureux secret.
Vous n’avez pas tout suivi ?
C’est normal
Entre western steampunk, histoires d’amours sous acide et chasse aux zombies, le roman trace une route un peu inattendue.
Quant à Twyla et Franck, ce n’est pas de leur faute si au cours d’une patrouille à dos de chevaux palmés, ils tombent sur …des dragons à paillettes (oui, à paillettes, et c’est très beau les paillettes, par contre, il en faut beaucoup pour un seul dragon).
Alors oui, les romans de Megan BANNEN, sont des romances.
Mais des romances complètement déjantées, drolatiques, dans un univers qui ne manque pas de surprises.
Ce ne sont pas des aventures qui marqueront votre esprit et votre cœur pendant bien longtemps, et elles ne remettront pas en question votre vision du monde.
Mais en cette rentrée anxiogène et pathétique, un peu de bonbon acidulé ça fait du bien.
(et n’oubliez pas les paillettes….c’est beau les paillettes, même s’il en faut beaucoup (si vous avez suivi) pour un dragon).
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– Ce sont ses sous-vêtements qui font qu’une femme est sexy ou non.
– Cette affirmation est d’un sexisme honteux. Est-ce que tu dirais ce genre de chose à un homme ? je me demande pourquoi je t’envoie à l’université.
-Tu portes une culotte de gran-mère en coton n’est-ce pas ?
– Ce que toute femme sensée devrait faire. Personne ne devrait avoir les fesses qui dépassent de sa culotte parce qu’elle est trop serrée. Les sous-vêtements confortables représentent un droit inaliénable.
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Saltlicker était un de ces équimare qui se précipitaient dans l’eau dés qu’ils en avaient l’occasion et qui opposaient une résistance opiniâtre à tous ceux qui avaient l’outrecuidance de les monter.(…)
Hart, quant à lui, détestait la bête, mais, des trois disponibles, elle était malheureusement la meilleure.
Saltlicker renâcla en secouant sa crinière pareille à du varech, puis baissa la tête dans son auge et souffla des bulles furieuses dans son eau, comme pour dire : « c’est réciproque, connard »