Interdit en salle pour cause de pandémie, Raya et le dernier dragon subit exactement le même sort que Soul et sort directement sur le site Disney+.
En digne héritier des films de la souris aux grandes oreilles, c’est encore un film avec une princesse qui va devoir affronter un destin cruel avant de pouvoir vivre sa vie dans la douceur et le bonheur. Privée de la Pierre du Dragon par un vil stratagème, le peuple de Raya, le peuple du Cœur ne peut plu se protéger et protéger les autres peuples des vilains Drunns qui transforment les humains en statues de pierre.
Raya va partir à la quête de cette pierre.
Alors, alors.
Une princesse, un dragon, des pierres magiques, des combats , ça démarrait très fort. Sauf que ça finit un peu dans le sucre rose, tant la morale est simplette et simpliste.
« La confiance appelle à l’unité, la méfiance amène au chaos ».
Mais pourquoi les messages des films Disney sont toujours aussi….benêt ? cruche ? Naïf ?
Pourquoi faut-il toujours ajouter la mascotte rigolote (mais débrouillarde) qui ne fait d’effet qu’aux marchands de jouets ?
Pourquoi tout doit-il finir dans l’euphorie et le bonheur ?
Parce que franchement, Raya a de très bons côtés :
Un visuel magnifique, si franchement ! Les paysages sont splendides. Des mers desséchées, des canyons sauvages, des villes sur l’eau, des camps dans la neige,etc. Tout est inspiré et soigné.
Des personnages aux p’tits oignons, dont une bébé pickpocket délicieuse et farfelue, un guerrier ronchon, un cuisinier spécialiste de crevettes, et surtout, deux héroïnes belles et convaincantes chacune dans leurs oppositions. Ah, et n’oublions pas Sisu, qui gagne vraiment mon cœur en tant qu’humaine (un peu moins en tant que dragon, mais j’ai d’énormes exigences en termes de dragons).
Et puis, personne ne chante !!!!! et ça, c’est vraiment magique.
Non, sérieux, Raya a de vrais atouts, et se laisse voir avec plaisir. Je regrette juste le manque de noirceur finale, qui nous prouverait que la vie n’est pas qu’un tas de chouettes amis qui se tombent dans les bras. Il manque cette pointe d’émotion, de sacrifice, de rudesse qui fait qu’on apprécierait mieux le happy end.
Allez-y avec votre petite sœur, et gardez un cœur d’enfant, sinon, vous vous en serez au moins mis plein les yeux.